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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 21:57

C'est une question à laquelle j'aimerais pouvoir répondre.

Que veulent-ils et pourquoi?

 

En ce moment surtout: qu'attendent-ils de moi? Quelle est la réaction appropriée?

 

coeur-brise.jpg

Beaucoup m'ont assuré leur soutien indéfaillible, mais j'ai le sentiment que ça ne vaut que lorsque tout va bien, comme pour beaucoup d'autres choses malheureusement.

 

Je ne sais pas à quoi pensent les gens mais je me sens oppressée par cette société où le paraitre compte le plus, où tout le monde se doit d'être parfait.

Je me dois d'être sage, d'être gentille, de faire plaisir, d'écouter ce qu'on me dit, de ne pas trop montrer ce que je ressens.

"Oh ma pauvre ce doit être horrible, je ne peux même pas imaginer. Mais tu es forte, ça va aller".

 

Et bah non ça ne va pas aller!


J'ai envie de hurler ma peine au monde entier, j'ai envie qu'on me laisse pleurer toutes les larmes de mon corps et plus encore, j'ai envie de porter du noir, j'ai envie de m'enterrer et ne plus sortir. Je n'ai plus envie de sourire ou de rire, je n'ai plus envie de faire semblant...

 

Mais cela ne m'est pas permis, il faut faire bonne figure, il faut porter son deuil avec élégance, il ne faut pas trop en dire, pas trop en montrer.

Ma douleur est minimisée, presque illégitime.

 

 

La Mort fait peur, la Douleur fait peur. Personne n'ose trop s'en approcher. Sait-on jamais, ce pourrait être contagieux...

 

 

 

Et puis il y a aussi l'extrême opposé, ceux qui attendent le "pétage de plomb" à tout instant, qui surveillent faits et gestes.                                              

"ATTENTIFS ENSEMBLE"

 

Et ceux là peut-être appartiennent à la pire des catégories, car avec eux, le droit à la reconstruction est interdis.

Le moindre moment où la peine semblent s'alléger renvoit alors à une culpabilité encore plus lourde à porter, à l'impression d'être un monstre car on vit tout simplement.

 

Il n'y a plus de "normalité", chacun de mes comportements est étudié, disséqué pour être certain que je rentre dans le moule de la conformité.

Je m'y refuse, mais que faire? Imposer ma douleur à ceux qui ne veulent pas m'aider un peu à la surmonter? Non merci, comme dit l'adage "Mieux vaut être seul que mal accompagné".  Tout garder pour moi, au risque d'imploser?

 

 

Il n'existe pas de formule magique pour gérer la perte d'un être cher, si c'était le cas la vie serait un peu plus facile. Cependant un grand nombre se permet de donner son avis, son opinion sur la façon de faire, de donner des conseils... alors qu'ils n'ont pas vécu pareille situation.

 

"Non mais tu ne vas pas rester sur ton lit à pleurer, ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu."

       Non en effet je pense qu'elle aurait préféré vivre

 

"Dis toi que ça te rendra plus forte."

       J'aurais préféré rester faible

 

Et ma réponse préférée quand j'ai voulu parler avec une copinaute car je n'allais pas bien:

"Ah"

      Ca se passe de commentaires

 

Ceux qui l'ont vécu (ou bien expérience similaire) au contraire, évitent de donner des conseils et privilégient l'écoute, la discussion car ils savent qu'extérioriser peut faire du bien. Ceci vaut dans beaucoup de situations:

une oreille attentive fait plus qu'une langue bien pendue

 

 

 

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Et pour terminer:

"C'est dans l'adversité que l'on reconnait ses vrais amis."

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